Une situation de plus en plus difficile pour les migrant-es
Malgré l’indignation populaire provoqué par la photo d’un enfant mort échoué sur une plage, la situation des migrant-es ne fait que se détériorer partout où ils-elles se trouvent.
Les pays européens dressent des murs, d’autres referment leurs frontières et certains autorisent même à tirer à balles réelles (comme en Hongrie) !
Le parcours déjà très risqué (des milliers de morts) des migrant-es se finit face à des murs, des armes ou camps de fortune.
En France, le gouvernement compte sur la division pour mieux régner
Des solidarités populaires se mettent en place en Europe mais la France reste pour le moment assez discrète sur le sort réservé aux migrant-es déjà là ou souhaitant venir.
L’État français joue même un double jeu malheureusement habituel : en annonçant accueillir 24,000 personnes en 2 ans, il sous-estime largement le nombre de migrant-es voulant venir en France ; et il oppose volontairement migrant-es et réfugié-es afin de justifier sa chasse aux sans-papiers et autres boucs-émissaires habituels (rroms).
Et il fait de même avec les classes populaires et les migrant-es !
Il est hors de question de faire le tri entre soit disant les bons-bonnes et mauvais-es migrant-es !
Qu’ils et elles fuient la guerre, la répression, la misère ou simplement qu’ils-elles veuillent vivre ailleurs que dans leur pays d’origine, il ne doit pas y avoir de sélection !
L’exemple le plus frappant de cette dérive raciste est l’annonce officielle faite parle gouvernement de baisser le budget alloué aux APL en justifiant celle-ci par une aide aux réfugié-es ! On oppose les locataires nécessitant cette aide qui leur permet de ne pas dormir dans la rue aux personnes arrivant en France !
Alors que la baisse des APL devrait s’accompagner d’une baisse automatique des loyers, le gouvernement préfère aider l’accès à la propriété et diviser les plus vulnérables !
Expulser, évacuer pour casser la solidarité
En évacuant et en réprimant férocement les migrant-es et leurs soutiens, l’État tente de casser les solidarités existantes : ce fut le cas très récemment à Vintimille à la frontière franco-italienne ou encore à Paris avec à chaque fois l’expulsion et l’éclatement des personnes dans différents lieux géographiques pour limiter les solidarités...
Il est temps d’exiger la régularisation de tous et toutes, la liberté de circulation et d’installation ainsi que la possibilité de travailler : les débouté-es de l’asile se transformeront en sans-papiers et n’auront pas d’autres solutions que de galérer encore et encore.
On veut aussi nous faire croire qu’il n’est pas possible de loger décemment tout le monde (migrant-es, mal-logé-es et sans-abris) alors qu’il y a 2,5 millions de logements vides en France et donc plusieurs dizaine de milliers à Lyon et ses alentours !
Demandons la réquisition immédiate de ceux-ci ! N’attendant les problématiques hivernales pour agir, d’autant plus que la réquisition entraînerait automatiquement une baisse des loyers pour tous et toutes ! N’opposons pas les migrant-es aux sans-abris car c’est l’objectif affiché du gouvernement, de l’opposition et de l’extrême-droite française.
Une conséquence de la politique néocoloniale française
En essayant de monter les personnes les unes contre les autres, l’État français essaie de masquer sa responsabilité directe dans les conflits internationaux ou dans son ingérence politique et économique qui obligent des millions de personnes à fuir la guerre, la répression ou la misère.
c’est bien le pillage organisé des ressources du Sud par le capitalisme occidental et les dictateurs locaux qui force les gens à fuir.
Ce sont bien les interventions militaires directes(Irak, Afghanistan, Libye, Afrique subsaharienne, etc.) ou indirectes (vente d’armes, soutien financier et militaire à des régimes dictatoriaux et prédateurs) qui créent ou font durer les guerres pour servir l’intérêt géostratégique et économique des puissants.
Organiser la solidarité et contrer le discours ambiant
Que ce soit à Lyon, à Calais, à Paris, à Vintimille ou ailleurs, il faut maintenant se mobiliser pour exprimer notre solidarité et organiser collectivement et concrètement celle-ci : accompagnement vers les associations gérant les démarches administratives, créer un réseau d’hébergement et de transit si les solutions institutionnelles ne fonctionnent pas, ouvrir des lieux si nécessaire, organiser des collectes de dons, soutenir humainement et financièrement les camps no border, occuper la rue...
Et il faut également sensibiliser sur le sort des migrant-es en contrant le discours simpliste du pseudo envahissement prôné par l’extrême-droite et une partie de l’échiquier politique : des mobilisations de rue en France comme en Allemagne, des dégradations sur des locaux militants, des agressions sur des migrant-es et leurs soutiens commencent à voir le jour et il faudra une unité populaire pour répondre aux coups de pressions des fascistes et racistes.
Pour toutes ces raisons, nous appelons à la formation d’un cortège libertaire à la manifestation du 15 octobre à 18h30 au départ des Terreaux !
Organisé-es, individu-es, militant-es syndicaux, associatifs, migrant-es, sans -papiers...unissons-nous !
Contre les guerres et les frontières, unité populaire !
Alternative Libertaire 69
Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon
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