Au centre Cléberg, géré par l’association Alynéa, 3 familles refusaient de retourner à la rue, parmi lesquelles la famille H. Au village mobile de Villeurbanne, plusieurs familles assignaient l’Hôtel Social devant le tribunal pour faire valoir le droit à la continuité de l’hébergement.
En juin 2014, les dirigeants des associations, dont Alynéa ,écrivaient au préfet pour souligner les incohérences de la gestion au thermomètre et regretter d’être considérés comme de simples prestataires,obligés par l’état, de remettre les sans-abri à la rue à la fin du plan froid.
En juillet 2014, en totale contradiction avec ce courrier, Alynéa demandait au tribunal l’expulsion de la famille H qui refusait de quitter le centre Cléberg faute de proposition adaptée à sa situation, comme le prévoit la loi.
En octobre 2014, le tribunal d’instance autorisait Alynéa à expulser la famille, sans toutefois accorder la suppression du délai de 2 mois pourtant demandé par l’association.
En janvier 2015, sans attendre la fin de la trêve hivernale, Alynéa demandait le concours de la force publique. En juin, la famille était avertie par la préfecture qu’elle devait quitter les lieux avant le 29 juin faute de quoi, elle serait délogée par la police, à la demande d’Alynéa.
Le MRAP dénonce l’attitude de l’association Alynéa qui d’un côté écrit à la préfecture pour demander justement la fin de la gestion au thermomètre, et de l’autre, demande le concours de la force publique pour expulser une maman enceinte de 8 mois, son mari et leur fils asthmatique.
MRAP Rhône
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