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C’est pour ces raisons que nous parlons d’une nouvelle composition de classe :le Zombie Prolétaire Moderne, corvéable à merci, au teint gris et au corps meurtri, sans langage, potentiellement violent envers les êtres humains et se nourrissant directement sur une société censément saine. À l’inverse des vampires ou des momies, de lignées aristocratiques, les zombies, réputés sans conscience ni humanité, représentent la part exclue de la société, seulement capable de destruction aveugle. C’est le capital stagnant et parasite qui produit lui-même la dé-intégration, et qui favorise le développement de ce prolétariat zombifié.
Ce processus, transposé par exemple à l’échelle de la ville, s’appelle gentrification, une ville assainie et militarisée pour les riches, et une zone péri-urbaine indéfinie pour le reste de la population. Le nihilisme social qui s’empare de beaucoup de prolétaires reflète le vide existant dans la société, la disparition de l’ancienne classe ouvrière et les balbutiements de la classe universelle qui commence à englober les nouvelles classes moyennes par leur prolétarisation. Théoriser ce lumpenprolétariat reviendrait à nier le phénomène en tant que généralité et à le confiner à la périphérie de la société afin de pouvoir tranquillement exalter la figure du/ de (la) prolétaire-travailleur-euse, entendu dans son sens classique.
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