Alors que l’ensemble de la classe politique, aidée par les médias, n’a de cesse de parler d’hypothétiques casseurs ultra-violents qui ne viendraient pas en manif pour lutter contre la loi travail.
À l’heure où à chaque fin de manif Bernard Cazeneuve fait son bilan des flics blessés sans jamais avoir un mot pour les manifestant.es blessé.es de manière bien plus violente. À Paris, 17 personnes ont déjà porté plainte pour violences policières.
À l’heure où les flics d’Alliance vont organiser une manif le 18 mai à Paris et où Jean-Claude Delage, son secrétaire général, nie l’ensemble des crimes policiers sur le plateau de France 2. Alors qu’en réalité, comme l’explique Mathieu Rigouste sur ce même plateau, « les gens ne naissent pas avec une détestation de la police (...). Ils s’adaptent à la violence de la police ».
La police ne fait pas simplement "son travail" comme on aime nous raconter. Elle use de manière calculée de la provocation pour faire monter la tension afin de justifier aux yeux du grand public sa propre violence. Il ne s’agit pas d’un fait isolé de quelques flics « ripous » mais bien des méthodes normales de la police au quotidien dans les quartiers populaires. Méthodes qu’elle réutilise dans les manifestations au centre-ville.
Ces faits sont constatés au quotidien sur le terrain mais toujours difficilement démontrables. Il s’agit d’une tension diffuse qui est véhiculée. Pourtant, certains vont encore plus loin dans la provocation, comme à Paris où on a vu mi-avril un flic arborer l’emblème du Punisher sur sa matraque.
À Lyon, la situation est la même, comme lors de la manifestation du 28 avril et plusieurs personnes ont été blessées, après plusieurs charges gratuites et violentes de la tête de cortège par la police. Celle-ci est allée jusqu’à traîner au sol sur plus de 30 métre un manifestant.
Si la préfecture s’est répandue dans la presse sur la violence des manifestant·es, une vidéo postée sur Twitter montre une autre réalité. On y voit peu après le début du départ de la manif du 28 avril, et avant que la police ne soit la cible de jet de peinture, un flic pointer du doigt les manifestant·es tout en mimant leur égorgement afin de faire monter la pression.
La police nous protège, mais qui nous protège de la police ?
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