Dans un contexte politique particulièrement nauséabond où le gouvernement enchaîne les déclarations chaque jour plus consternantes, il semble que la répression s’accentue. Poussant l’infamie jusqu’à évoquer la possibilité de délivrer un véritable blanc-seing à la police en développant le concept de présomption de légitime défense, la droite dérape toujours plus dans la rhétorique sécuritaire.
Ainsi, nous apprenions il y a peu que la levée du sursis mise à l’épreuve d’un étudiant de Lyon 2, par ailleurs militant d’une organisation politique, a entraîné son incarcération à la maison d’arrêt de Villefranche. Ce sursis résultait d’une condamnation prononcée par le tribunal de Saint Etienne, pour des faits remontant à 2005. Il était accusé d’avoir joué un rôle actif dans les émeutes de 2005. Celles-ci contestaient les politiques post-coloniales de maintien de l’ordre en vigueur dans certaines banlieues de France qui ont entraîné la mort de Zied et Bouna.
La « justice » qui hier niait le caractère politique des émeutes nous montre clairement aujourd’hui, en incarcérant plus de 7 ans après les faits cet étudiant, que cette dénégation est mensongère. Ne soyons pas dupe, si pour avoir simplement oublié de communiquer à la justice sa nouvelle adresse cet étudiant dort aujourd’hui en prison, c’est qu’il s’agit pour l’État de terroriser ceux qui protestent en montrant que lui, ni ne pardonne, ni n’oublie. Alors que la crise économique frappe de plein fouet de larges pans de la population mondiale il faut s’attendre à ce que ce genre de lubie répressive se reproduise.
Nous assurons notre camarade de notre solidarité morale et pratique sans conditions.
Contre la répression qui s’organise, c’est la solidarité qui nous semble être la meilleure arme. Pour cela, chaque fois que l’un d’entre nous est touché, nous devons faire bloc avec lui//elle, car à travers lui//elle c’est nous tous qui sommes touchés. Dans cette tâche, nous ne pouvons compter que sur notre action commune en renforçant l’organisation de la solidarité contre la répression.
Contre la répression politique, contre les meurtres d’État perpétrés par la police, solidarité !
Solidarité avec les émeutiers !
Liberté pour tou-t-e-s les inculpéEs, abondon de tout-e-s les poursuites !
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