Dimanche 29 novembre :
Une dizaine de personnes se réunissent pour organiser une mobilisation sur le Plateau. Il est décidé de se donner rendez vous le samedi suivant 5 décembre pour un rassemblement/manifestation avec différentes revendications :
- la semaine de 32 heures de travail
- 7 semaines de congés payées
- la remboursement de la sécurité sociale à 100%
- la suppression de la publicité dans l’espace public
- le retrait de la loi de sécurité globale
Samedi 5 décembre 10h :
Une quarantaine de personnes se réunit sur le parking de la salle des fêtes. Une création de banderoles et de slogans s’organise tandis qu’une voiture de la gendarmerie d’Hauteville arrive pour questionner les participants sur leurs intentions. Ils avertissent alors que le rassemblement n’a pas été déclaré en préfecture et qu’il est donc de fait illégal. Ils relèvent alors les plaques d’immatriculations et effectuent quelques contrôles d’identités. Les manifestants décident malgré tout de partir en cortège dans la ville dans une ambiance bonne enfant en clamant quelques slogans et entonnant des chants de lutte. La gendarmerie suit.. La marche se termine 30 minutes plus tard devant le parvis de la mairie pour un verre de camaraderie.
Manquant d’effectifs devant cette foule déchainée prête à en découdre à coup d’Ecocup remplis de vin chaud tiède ou de soupe aux légumes de saison, ce sont 3 véhicules de gendarmerie venus en renfort d’Ambérieu en bugey (à 30 km de là !!!) en plus de la gendarmerie d’Hauteville qui se pressent à présent vers les manifestants.
Le rassemblement se termine.
Au moment de partir, les gendarmes se postent devant le parking du départ de la manifestation et effectuent un contrôle intégral (papiers, alcotests, test de drogues) de tous les véhicules sortants sans même savoir si les occupants étaient présents ou non au rassemblement. Personne n’est amendé mais la surprise vient quelques jours plus tard quand une vingtaine de personnes reçoivent chez elles une contravention de 135 euros pour participation à un rassemblement non déclaré. Certaines personnes amendées n’ont même pas été contrôlées ce jour-là et pire, d’autres n’étaient même pas présentes !!
On est en droit dans ces conditions de se demander sur quelles bases et sur quelles preuves ces sanctions ont été appliquées.
Il ne s’agit pas là d’être naïf quand à l’ampleur la répression exercée sur les mouvements sociaux mais plutôt de pointer le choix politique qui a été fait ce jour-là pour intimider un rassemblement pacifiste.
Dans une période où les idées sont en berne, confinées entre le masque et la matraque, crions bien haut nos ambitions universalistes !
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