La prochaine

RENCONTRE ANNUELLE

du réseau « Résistons Ensemble contre les violences policières et sécuritaires » a lieu

le SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2007 de 15h à 20h

C’est pour toutes et tous ensemble l’occasion :
 de faire le bilan des cinq années d’existence du réseau (et oui cela fait 5 ans déjà, il faut bien fêter ça !),
 de parler de son fonctionnement et de ce qu’on peut améliorer,
 de son rôle,
 des attentes de chacun,
 des perspectives en tenant compte de la situation actuelle,
 de la gestions des outils informatiques et papier (le journal, sites, listes...)
 et aussi de parler comment ça se passe dans les quartiers vis à vis des abus policiers et sécuritaires, de voir ensemble comment réagir et comment peut intervenir le réseau (c’est-à-dire chaque groupe local, chacun, chacune) en cas de besoin...

"Résistons Ensemble" étant un vrai réseau, sans porte paroles, sans chefs, l’Assemblée Générale est le seul organe démocratique et décisionnaire, il est donc important d’y être présent si l’on tient à ce que le réseau perdure.

Voici l’éditorial du dernier bulletin de septembre 2007 de "Résistons Ensemble".

Les « délinquants » sont des « fous » et les « fous » sont des « délinquants »

Qu’on ne se trompe pas, le gouvernement actuel n’invente rien mais profite de l’absence de résistance pour accélérer un processus déjà ancien : la collaboration des psychiatres, anciennement médecins aliénistes, et des magistrats date du début du XIXè siècle, au moment où le système pénal a étendu son pouvoir sur tous les aspects de la vie sociale. Alors que le système judiciaire a toujours exclu par l’enfermement au nom de la loi, les médecins psychiatres ont exclu par l’isolement au nom du soin. Loin de s’opposer, le pénal et le médical se sont complétés dans leur fonction de mise au ban, jusqu’à aujourd’hui tenter de se confondre : le projet est dorénavant de construire des hôpitaux-prisons et des prisons-hôpitaux.

Grand classique : à partir d’un fait divers odieux, cette fois-ci le cas Francis Evrard, le pouvoir réintroduit l’idée de l’enfermement à vie. Comme s’il suffisait d’éliminer un individu pour résoudre un problème de cette ampleur. Comme si un Francis Evrard portait la responsabilité de la misère sexuelle engendrée par ce monde. Cela fait une quinzaine d’années que les délits sexuels servent de prétexte pour renforcer l’arsenal répressif et l’élargir par la suite à d’utres délits et au plus ghrand nombre. Ainsi, l’ensemble de la classe politique martelle depuis des années que la délinquance n’a pas de causes sociales, qu’elle est le fruit d’individus volontairement inadaptés, dangereux pour ceux qui ont fait le « bon choix » d’adopter les règles économiques et politiques de la société capitaliste. Et il appartient à l’Etat de protéger ses « honnêtes citoyens » ; aujourd’hui, soi-disant pour que les victimes puissent faire leur deuil, même les « fous » déclarés irresponsables de leurs actes devraient passer en procès pour être considérés comme pénalement coupables.

Le pivot de cette conception ultrasécuritaire est toujours cette notion sans cesse mise en avant de « dangerosité ». Pas la dangerosité des vendeurs d’armes, ni celles des industriels n’hésitant devant aucune catastrophe au nom du profit, ni celle des multinationales qui disposent à leur gré de vies humaines, ni celles des flics et autres dépositaires de l’autorité qui ont le droit de tuer. Non, les dangereux sont avant tout ceux qui ne peuvent pas se conformer à cette société dont les valeurs sont l’individualisme, le chacun pour soi, la propriété, la rentabilité. Et pour ceux qui ne comprennent pas, pour ceux qui auraient l’outrecuidance de récidiver, la loi suit l’exemple américain : des peines planchers à la l’enfermement à vie, l’Etat de droit a trouvé ses nouvelles formes d’élimination, une peine de mort démocratique.

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resistons_ensemble(Arobase)yahoo.com
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