Rassemblement jeudi 17 novembre à 18 h 30
dans le square Général Delestraint, Lyon 3e ( entre la Préfecture et le Rhône)
Rassemblement Vendredi 18 novembre à 17 h
pour soutenir les inculpés devant le Palais de justice, 67 rue Servient, Lyon 3e.
Les mouvements de révoltes qui ont lieu et auront lieu un peu partout en France sont une réponse à la guerre de classe menée par le patronat et l’État, qui s’expriment par un autoritarisme et une militarisation extrême.
Face à la révolte des jeunes issus des classes populaires, le gouvernement poursuit dans la surenchère sécuritaire et policière.
Nous savons tous que cette révolte est le fruit d’une importante dégradation sociale orchestrée par les gouvernements successifs, et concentrée dans les banlieues, depuis de nombreuses années : chômage massif, accroissement inexorable de la précarité, appauvrissement d’une part toujours plus grande de la population, conditions de logements dégradées, désengagement du service public, violences policières à répétition couvertes par l’État.
Du mépris et une pérennisation du déterminisme social. Toujours plus de répression ! Comme pour les grévistes du centre de tri de Bègles et de la SNCM entre autres, la seule réponse est la répression, quitte à faire intervenir l’armée.
Comble de l’ironie, la réponse principale faite à ces jeunes est une loi de 1955 utilisée pendant la guerre d’Algérie. Le gouvernement dit faire appel à cette loi pour utiliser une de ses dispositions : l’imposition de couvre-feux qui est une véritable atteinte aux libertés individuelles.
Plus inquiétant encore, des dispositions de cette loi permettent d’accroître les pouvoirs de la police et des préfets (perquisitions la nuit, interdiction de réunions, de soirées publiques, contrôle de la
presse et des médias, possibilité d’avoir recours à l’armée pour rétablir l’ordre...)
La répression qui s’abat sur ces jeunes vient de franchir un cap supplémentaire avec les annonces de Sarkosy : envoi des jeunes incriminés dans les événements récents en centres fermés, expulsion des sans papiers français et de ceux ayant des titres de séjour. Cette guerre aux pauvres n’oublie pas les parents de mineurs qui pour certains ont été mis en garde à vue pour autorité parentale non assumée.
De plus, au lieu d’être porteuses d’espoir pour la classe populaire, les déclarations de Villepin sur l’école deviennent un prétexte pour imposer sa vision réactionnaire de l’école et de la société qui plaira au Medef. Si auparavant on faisait de la jeunesse de la chair à canon, on en fait aujourd’hui de la chair à patron. En souhaitant instaurer l’apprentissage dès 14 ans, le gouvernement veut revenir sur l’obligation de scolarisation de tous les jeunes jusqu’à 16 ans, ceci s’accompagnant inévitablement de
la fin du collège unique et de la casse du Code du travail qui interdit l’emploi de jeunes de moins de 16 ans.
Le Premier ministre reconnaît également que les baisses importantes d’aides aux associations a été une erreur et souhaite la corriger. Outre que ces promesses doivent être suivies d’effets, nous savons qu’elles seront insuffisantes. Les choix de société faits actuellement doivent être revus : il faut cesser de brader les services publics dont les populations défavorisées sont les premières bénéficiaires, de précariser davantage le travail comme c’est le cas avec le contrat nouvelle embauche, et de radier
toujours plus de chômeurs. En proposant d’incantatoires « soirées d’espoir », ce n’est pas la « gauche » actuelle qui a la volonté de faire changer les choses.
Nous continuerons de militer pour un changement radical de société, et en attendant nous nous battrons pour plus de justice, des emplois stables, des salaires décents, des horaires de travail humains, des logements convenables, la fin du quadrillage policier, des services sociaux à la
hauteur des besoins.
l’arrêt de toutes les poursuites contre les interpellés,
le retrait de toutes les mesures sécuritaires, policières et répressives.
Les luttes seront celles que nous mettrons en œuvre nous-mêmes, à partir de nos lieux de travail, des structures collectives où nous nous rencontrons quotidiennement. En se retrouvant en assemblées générales, pour débattre et décider, nous pouvons construire un mouvement concret
d’émancipation qui ne soit pas à la remorque des mots d’ordre et des stratégies politiciennes parachutées.
Tous ensemble, entrons dans la lutte, bloquons le pays et imposons la grève générale.
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