23 septembre 2006, 15h devant l’Opéra de Lyon, le soleil est au rendez-vous ainsi que de nombreux vélorutionnaires colorés et joyeux (estimés à environ 70 personnes). La vélorution de la rentrée s’est voulue, une fois de plus, pleine d’humour et de second degré pour dénoncer l’immobilisme de nos élus.

Depuis si longtemps que se posent les problèmes de transport, d’environnement, de santé publique, on continue à tourner en rond ! Des mots, des mots, et au final, des maux et encore des maux. Les solutions sont pourtant simples et peu coûteuses ! (voir notre rubrique « des idées pour la ville » )
Pour dénoncer cette politique molle pro-bagnole, la vélorution de septembre a tourné en rond autour des places de Lyon : Sathonay, Martinière et Jacobins.

Puis direction Bellecour, où dans le cadre de la semaine de la mobilité (exit la journée sans voitures), se tenaient de nombreux stands au blabla stérile et creux sur les autres modes de déplacement, une énième « sensibilisation » du grand public. Vous comprenez il ne faut surtout pas brusquer !

Nous, cyclistes, voulons de vrais actes pas seulement du plein la vue ! ! ! Assez de symbolisme, du concret ! « Marre de la com’, il faut mettre la gomme ! »

L’accès au quartier de Perrache est un exemple flagrant de la politique du tout voiture. Aller à Perrache sans descendre de son vélo relève de l’exploit !

Petit test : Le cycliste a 3 possibilités pour accéder au quartier de Perrache :
 A) Enfreindre le code de la route : rouler à contre sens sur la rue Delandine, une rue à sens unique, double voie et aux trottoirs si peu larges qu’une poussette ne peut pas passer ;
 B) Risquer sa peau en prenant une trémie coté Saône ;
 C) Se prendre pour une voiture : rouler plusieurs mètres sur la bande d’accélération de l’A7.

La solution est simple, la création d’un CONTRE SENS CYCLABLE . Elle est pas chère et elle peut rapporter gros...très gros...en ces temps difficiles...

Mode d’emploi : ajouter sur le panneau sens interdit un écriteau « SAUF VÉLOS », il vous faudra bien sûr mettre un panneau à l’entrée de la rue pour avertir les automobilistes qui la prendront. Ce système a déjà été testé et validé dans de nombreuses villes depuis des dizaines d’années, mais à Lyon, on préfère trainer les pieds.

Nous voici dans la place, Perrache, quartier en pleine ébullition, en pleine mutation avec les projets du confluent. Mais là encore, force est de constater que les modes doux de déplacement, dont se gargarisent les politiques, ont été oubliés. Tout au plus nous trouvons une malheureuse piste cyclable cours Charlemagne, qui non seulement présente des nombreuses malfaçons mais surtout sert de voies de garage aux cars et aux voitures ! Le quartier est saturé de bagnoles et les habitants qui subissent quotidiennement leurS effetS néfasteS aspirent à un mode de vie plus doux. « Faites un cadeau aux générations futures, abandonnez votre voiture »

Sortir comme entrer de ce quartier est une épreuve pour le cycliste du quotidien. Nous avons dû prendre un long tunnel puant et noirci par la pollution automobile. Pour franchir ces ouvrages, il est évident que le masque à gaz est de mise pour tout cycliste qui a fait le choix de vivre entre Perrache et presqu’île. Le slogan « Oui à l’air pur, non à la voiture » scandé par les vélorutionnaires n’en est que plus vrai.

Puis on passe sur le pont Kitchener, véritable autoroute urbaine, le no velo’s land. Durée de vie d’un cycliste ? ? ? ?

Sur les quais de Saône libérés de la tyrannie bagnolesque, il fait bon rouler, respirer, vivre enfin sa ville. Passants et personnes sur les terrasses n’en croient ni leurs yeux, ni leurs oreilles ni leur nez : au moins 5 minutes sans bagnole !! Attention, respirer de l’air pur en ville crée une aversion pour la voiture !

Malheureusement, la ville de Lyon, ici aussi n’est pas à la hauteur de ses discours passés et futurs. « Effet de serre c’est maintenant, Agir c’est urgent ! » Les chantiers en cours ne prennent que peu en compte le cycliste du quotidien, véritable héros dans ce monde de brutalité mécanique.

Cyclistes, rollers, skaters, cette manifestive est la vôtre ! Si vous aussi, vous en avez assez de la mollesse et de l’hypocrisie des élus locaux, rejoignez-nous le 4^e samedi de chaque mois à 15h devant l’Opéra. Assez de belles paroles, arrêtez de nous faire tourner en rond, c’est l’heure de passer aux actes car : « la voiture n’est pas la solution, la moto n’est pas la solution, le scooter n’est pas la solution, une seule solution : la vélorution ! »

Sonja

Prochain rendez-vous : samedi 28 octobre