Imaginez deux frères angolais arrivés en France alors qu’ils étaient mineurs. Ils n’ont plus de famille. Ils ont vu leur père se faire massacrer et leur maison a été complètement détruite. Ils ont été mis de force dans un avion et se sont retrouvés tout seuls à Lyon, sans savoir ce qu’étaient devenus leur parents et leurs soeurs. Ils ont été pris en charge par le Conseil général du Rhône dans le cadre de l’aide à l’enfance.
Le plus jeune, conformément à la loi, a pu devenir français à sa majorité. Il a aujourd’hui 18 ans. Son frère, de deux ans son aîné n’a pas eu cette chance. C’est lui que la préfecture veut renvoyer. Il a reçu un arrêté de reconduite à la frontière. Le recours fait par l’avocate Marie-Noëlle Frery passe le 27 décembre au Tribunal Administratif de Lyon.
Ce jeune n’a plus aucune attache en Angola. Il faut savoir aussi que l’espérance de vie des Angolais est de 35 ans. 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Presque toutes les infrastructures médicales et hospitalières ont été détruites lors d’une guerre interminable, entretenue par la France qui vendait des armes aux deux parties bélligérantes... L’ensemble du territoire angolais est truffé de mines antipersonnelles.
Dernières nouvelles :
Suite à la mobilisation et à une bonne plaidoirie, il peut rester en France avec son frère. Un titre de séjour sera demandé prochainement. Mais la préfecture a 2 mois pour faire appel.
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