Le Mouvement pour une Alternative Non-violente de Lyon est interpellé par la répression sauvage en Birmanie contre les manifestations non-violentes menées par les bonzes et la population.
C’est pourquoi le MAN Lyon propose une action de solidarité :
Marche silencieuse en solidarité avec le peuple de Birmanie
Vendredi 19 octobre à 17h30
Rendez-vous à Bellecour au cheval de bronze
Pour marcher rue de la République jusqu’à la place des Terreaux
La junte militaire birmane a annoncé, mercredi 17 octobre, qu’elle recherchait encore des personnes ayant pris part aux dernières manifestations. Elle affirme que près de 3 000 personnes ont été arrêtées depuis la répression des manifestants et que près de 500 sont encore emprisonnées. Le bilan officiel fait état de 10 morts.
Cependant, les opposants et même des diplomates étrangers estiment que ces chiffres sont nettement plus élevés, et que jusqu’à 6 000 personnes ont été arrêtées, dont des milliers de moines bouddhistes qui ont mené le mouvement, et que plusieurs centaines de personnes sont toujours détenues. Il y a eu de très nombreux blessés dans la répression sanglante, notamment lors des 26 et 27 septembre 2007. Quant au nombre des morts il faudrait sans doute le multiplier par quatre ou cinq.
Toute personne remise en liberté a dû signer un ’’engagement’’ par écrit à ne plus participer à des manifestations et à ne plus soutenir le mouvement. Le couvre-feu a été décrété ainsi que la censure. Le réseau internet a été mis hors d’état. Les journalistes sont exclus de Birmanie. Les étrangers sont interdits dans certaines zones frontalières (zones rouges).
La lutte en Birmanie se distingue, primo, par sa durée : sept mois, au minimum ; secundo, par l’importance de la lutte, sa massivité. En effet, même si nous savons parfaitement que jamais dans son histoire le prolétariat n’a été défait par manque d’effectifs (la carence n’est pas quantitative mais qualitative), il faut souligner qu’ici il ne s’agit pas d’un ou deux secteurs, de l’une ou l’autre usine qui tiendrait le devant de la scène, même si le mouvement, ici comme ailleurs, a démarré ainsi. En Birmanie, très rapidement, tout ce que la presse bourgeoise appelle « la population » s’engage dans la lutte : certains, en cachant les insurgés, en leur procurant abri et nourriture ; d’autres, en manifestant dans les rues, en pillant les magasins, et en attaquant tous les signes de richesse ; d’autres enfin, tels certains soldats, en refusant de tirer ou en désertant.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info