Ça devient maintenant une habitude : des élections se tiennent bientôt en Israël, le gouvernement israélien décide donc de bombarder Gaza. La dernière fois, en 2008, l’agression israélienne avait tué 1500 palestinien-ne-s. Combien de victimes faudra-t-il cette fois avant que Netanyahou et l’élite au pouvoir en Israël ne décident que leur avenir à la Knesset est assuré ? Nous en sommes pour l’instant à une vingtaine de morts, mais ce chiffre n’est certainement et malheureusement pas définitif.
Malgré la petite histoire gobée par la plupart des médias occidentaux, cette attaque est en effet préméditée : comme en 2008, Israël cherchait depuis quelques semaines à faire monter la tension à coup d’incursions dans Gaza et de frappes quotidiennes, et, là encore, c’est au moment où une trêve s’était instaurée avec les forces de la résistance armée palestinienne qu’Israël décide de lancer son offensive. La lutte contre les « terroristes islamistes » ne sert, comme toujours, qu’à enrober les massacres israéliens dans un emballage acceptable pour la fameuse « communauté internationale ». Sinon, pourquoi assassiner un commandant du Hamas qui cherchait depuis deux jours à inciter les autres groupes armés à cesser le feu ? Pourquoi choisir le moment précis où une trêve avait été déclarée et respectée ?
Derrière les discours de l’armée israélienne sur la nécessité de l’attaque pour « garantir la sécurité » des habitant-e-s du sud d’Israël menacé-e-s par les tirs de roquettes palestiniennes, il y a la même politique coloniale d’écrasement que l’Etat d’Israël applique aux Palestinien-ne-s depuis 1948. Agressions quotidiennes, entraves à la circulation, arrestations arbitraires, expulsions et destruction de maisons, confiscations de terres, assassinats « ciblés », bombardements ou même blocus généralisé : Israël a tout mis en oeuvre afin de mater la résistance collective des Palestinien-ne-s et de piétiner leur dignité. Attaquer Gaza s’inscrit dans cette politique coloniale, et si cet assaut peut éventuellement permettre de remporter des élections, c’est la cerise sur le gâteau pour les gouvernant-e-s israélien-ne-s.
Il n’est pas surprenant qu’un gouvernement raciste perpétue cette politique. Cela l’est, par contre, qu’il le fasse en toute impunité, sans qu’aucun de nos gouvernements ne cherche à l’empêcher de commettre ce massacre. On ne peut pas dire que ça soit la première fois, que l’on n’avait pas vu cela venir. La réalité, c’est que, pour nos gouvernements, la peau du Palestinien ne vaut pas cher. Elle ne vaut guère plus qu’une « condamnation » de l’ONU, qu’une tape sur les doigts accompagnée d’une promesse de ne jamais le refaire.
Le fait que le gouvernement israélien puisse se sentir à l’aise pour recommencer ces massacres année après année démontre bien l’efficacité foudroyante de ces « mesures ». Pire encore, nos gouvernements tombent dans la schizophrénie en faisant suivre chaque massacre qu’ils dénoncent du bout des lèvres par un renforcement des liens commerciaux et sécuritaires avec Israël, versant ainsi une prime au massacre à cet Etat colonial.
Israël ne renoncera à sa politique que sous la pression, et si cette pression ne vient pas de nos gouvernements, elle devra venir de nous. Nous n’acceptons pas qu’Israël continue à terroriser la population palestinienne de Gaza. Nous refusons l’occupation, l’apartheid et la colonisation sous toutes ses formes, et luttons au quotidien pour y mettre fin. Nous sommes aux côtés des Palestinien-ne-s dans leur lutte pour la liberté, la dignité et la justice.
Solidarité avec le peuple palestinien en lutte, liberté pour la Palestine !
En Palestine comme ailleurs : pas de justice, pas de paix !
Génération Palestine, le 15 novembre 2012
*« Le fusil ou le bulletin de vote » - titre d’un discours de Malcolm X. Avril 1963
Un appel a rassemblement à Lyon a été lancé pour samedi 17 novembre 14h00 quais du Rhône, coté Guillotière.
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