Cette phrase, beaucoup la prononcent ce matin, dans un coin du quartier où nous avons déjeuné à quelques-uns, en faisant le point sur la situation. Un vieux compagnon anarchiste est convaincu que nous allons revivre 1985 ou 2008. Ces années-là, un jeune militant avait été assassiné par un policier, provoquant à chaque fois des émeutes très importantes. En décembre 2008, le pouvoir avait tremblé. Plus de 300 banques et magasins de luxe avaient brûlé. Le parlement avait été assiégé.
Aujourd’hui, l’ambiance n’est plus la même dans la société, mais la lassitude est à son comble. Quelque chose couve. Comme une douleur dans le ventre.
Les forces d’occupation du quartier multiplient les violences quotidiennes sur les migrant·e·s, les militant·e·s locaux·ales, les solidaires venu·e·s d’autres pays et, plus récemment, un couple gay. Dans le nord-ouest du quartier quadrillé par la police (cf. carte), la situation devient très compliquée, notamment pour le squat Notara 26 qui est au milieu de la zone en question, quasiment encerclé par les postes de surveillance policière. C’est dans cette zone qu’un couple gay vient d’être frappé par des policiers de surveillance. C’est également dans cette zone que des fascistes ont été repérés à côté des flics, par exemple avec des tee-shirts des supporters néonazis de Rome et des identitaires de Defend Europe.
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>“Palestine libre, de la mer au Jourdain », l’histoire d’un slogan et de sa criminalisation
Ce texte est la retranscription écrite d’une chronique diffusée sur le Media TV le 24 novembre 2023. Cinq mois plus tard, et alors que ce slogan continue de faire l’objet d’une panique morale internationale, produisant confusions et amalgames qui permettent de réprimer le mouvement de solidarité...
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