Ce texte est le témoignage critique d’une formation organisée par l’académie de Paris à laquelle j’ai assisté en qualité de surveillant de collège (ou AED pour « assistant d’éducation »). Je n’avais absolument pas prévu d’en faire un compte-rendu critique, mais le contenu de cette formation destinée à l’ensemble des surveillant.e.s parisien.ne.s (et sans doute à l’ensemble du personnel éducatif français) m’a semblé assez grave pour mériter cet effort maladroit de ma part. Il faudrait donc compléter mon propos par d’autres témoignages et, idéalement, par un véritable travail d’enquête et de réflexion.
Le statut de cette formation est, au mieux, ambigu. En effet, elle fut présentée comme obligatoire par mon conseiller principal d’éducation mais on peut lire sur la convocation elle-même : « votre candidature à ce stage vous engage à y participer », or je ne me suis jamais porté candidat, ni moi ni les autres surveillant.e.s avec qui j’ai pu discuter. Ce point ne me semble pas anodin et signale sans doute une gêne de l’éducation nationale relativement aux propos qui nous ont été tenus. Cette ambiguïté pourrait permettre à l’institution de minimiser l’importance de cette formation en cas de critiques.
Venons-en au contenu de cette formation de trois heures. La plus grande partie (environ deux heures) consistait en une présentation et une discussion autour du principe de laïcité, et ce, du point de vue le plus strictement juridique possible ; point de vue garant de « neutralité » d’après le juriste en charge d’animer cette partie de la formation.
Sans surprise l’écrasante majorité des cas concrets donnés impliquaient la religion musulmane (on repassera pour la neutralité). Biais que vint dramatiquement confirmer le second thème de cette formation : identifier les signes avant-coureurs de radicalisation djihadiste.C’est à l’occasion de ce second thème que la formation prit une tournure proprement sidérante [...]
>Rassemblement 15/05 devant la Mairie de Villeurbanne en soutien aux habitant.es du 46 rue Léon Blum
Depuis juin 2022, le Droit Au Logement 69 soutient les habitant.es du 46 rue Léon Blum à Villeurbanne et alerte la mairie sur l’état déplorable de leur immeuble et de leurs logements. Victimes de marchand.es de sommeil, les habitant.es se sentent abandonné.es par la mairie de Villeurbanne.
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