Une réunion des sinistrés des événements du Printemps noir s’est tenue le 30 mai 2008 à Tizi-Ouzou et ce, pour débattre de la question de leur indemnisation qui demeure en suspens. En effet, en dépit des engagements pris par l’Etat lors du dialogue Aarouchs-Gouvernement en 2005, jusqu’à présent aucun commerçant ou particulier ayant subi des dégâts matériels n’a reçu une indemnisation quelconque. Plus encore, toutes les requêtes introduites dans ce sens auprès de la chambre administrative algérienne ont eu une suite défavorable. Aucune solution n’est donc apportée par les autorités compétentes et ceci, au moment où les sinistrés continuent de vivre un réel calvaire, harcelés par les huissiers ou pire se retrouvant sans nulle ressource après avoir été contraints de déposer le bilan.
Cela étant, les sinistrés présents ont tous tenu à dénoncer cette situation de blocage et à réitérer leur demande de dédommagement pour les pertes subies durant les douloureux événements du Printemps noir. D’autre part, les présents ont aussi dénoncé la politique de deux poids deux mesures adoptée par les autorités et qui se traduit par une indemnisation des victimes du terrorisme et des très récents troubles vécus à Berriane tandis que ceux des événements du Printemps noir attendent toujours en vain.
Par conséquent, et devant ce déni de droit manifeste, tout en interpellant encore une fois les pouvoirs publics, les présents ont décidé des résolutions suivantes :
Installation d’une cellule de crise pour le suivi du dossier en question. Cette cellule a été mise en place séance tenante.
Préparation d’une action d’envergure avec éventuellement un appel au soutien des autres commerçants et citoyens de la région.
Programmation d’une autre réunion de travail pour le vendredi 6 juin.
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