Drôle de prime de fin d’année pour les vigiles de COPSCURITÉ

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Au-delà de ce cas particulier, il est fort à parier que la remise à l’étrier des RMIstes du département par le président du Conseil Général trouvera encore plus de sens dans cette logique gestionnaire...

Pendant les fêtes de Noël, une quinzaine de salariés de la société COPS SECURITÉ (dont le siège social est à Mulhouse) sont venus nous trouver pour nous faire part de l’étrange « cadeau » que venait de leur adresser leur employeur par lettre recommandée.

Cette société de gardiennage les avaient tous embauchés en CDI afin
d’assurer la sécurité des deux musées gallo-romains de Saint-Romain-en-Gal et de Fourvière, dépendants du Conseil Général du Rhône ; celui-ci, par souci d’économie des deniers publics, ayant choisi de remplacer ses « vieux gardiens statutaires de la fonction publique » par de « jeunes précaires du privé ».

Mis au pas par la dure loi du Marché, ces derniers acceptèrent des
conditions de travail d’un autre siècle, sans rechigner « parce qu’un
SMIC c’est mieux qu’un RMI » mais ils n’étaient pas au bout de leurs peines.

Tout en recevant les félicitations pour leurs bons et loyaux services
pendant plusieurs années, tous les salariés se sont vu licenciés le 22
novembre sans préavis ni autre indemnité par simple lettre recommandée
où leur « lointain » employeur les informaient de la perte du contrat de gardiennage avec ces musées et par conséquent de sa liquidation
judiciaire à intervenir le 25 novembre à 17 h 00 tapantes. Bien pratique « liquidation judiciaire » dont il n’y a étrangement aucune trace au Tribunal de Grande Instance de Colmar.

Non seulement aucune procédure de licenciement économique n’a été mise en place mais les documents relatifs à leurs ruptures de contrats de travail sont irréguliers, ce qui empêche les salariés de s’inscrire et percevoir les ASSÉDIC. Certains sont même contraints de s’endetter dans l’attente de pouvoir bénéficier au moins du chômage.

Alors, quand MAINCURITÉ (autre société de gardiennage basée cette fois à Vénissieux) décroche le fameux contrat de gardiennage perdu par
COPS, on veut y croire... mais quand son responsable organise une réunion collective pour faire à tous une proposition-ultimatum de reprise des contrats de travail sans l’ancienneté, avec période d’essai etc... et bien, à l’exception de quatre salariés qui refusèrent ces conditions, tous les autres ont accepté contraints et forcés... mais là trop c’est trop, la grogne monte et cette fois, la lutte s’organise...

Qui sème la misère récolte la tempête...

Les projets du Conseil Général à leur encontre commencent à s’ébruiter : à savoir que ces « pauvres CDI » reviennent encore trop cher à la collectivité !!! De la même manière, le Conseil Général du Rhône a
également à sa charge tant la gestion/insertion des RMIstes que du Service Départemental Incendie et Secours (SDIS) et tout
particulièrement des pompiers n’étant plus aptes au feu...

Aussi, une drôle d’idée germa dans l’esprit de certains (qui sera
validée le 20 janvier prochain par le Conseil d’Administration du SDIS), à savoir pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups ? Car ces vrais licenciements pour fausse raison économique sont dus au fait que le Conseil Général du Rhône veut remplacer ces anciens CDI par des RMIstes encadrés par des pompiers classés inaptes au feu.

Les salariés, représentés par le Cabinet Batten & Ritouet, ont donc saisi en référé le Conseil de Prud’hommes de Lyon afin de faire dire droit lors de l’audience du lundi 23 janvier 2006 à 9h00 (Immeuble le Britannia, 20 Boulevard Eugène Deruelle Lyon 3e.

Pour tous ceux qui peuvent être disponibles ce jour là, un appel à mobilisation est organisé pour les soutenir.

SOLIDAIRES RHÔNE s’est porté intervenant
volontaire eu égard l’atteinte portée à l’intérêt collectif de la
profession.

Le G10-Solidaires du Rhône.

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