Enfant prodige du néolibéralisme, le Chili a longtemps été présenté comme un modèle de stabilité en Amérique latine. Mais voilà que le 18 octobre 2019, suite à une augmentation du prix du métro de Santiago, éclate un soulèvement populaire. La population prend et occupe les rues dans tout le pays, des dizaines de stations de métro sont incendiées, les pillages se multiplient et, du 19 au 28 octobre, le gouvernement de Piñera décrète l’état d’urgence et déploie l’armée dans les rues. Commence alors un cycle d’intensification et de généralisation de la répression. Plus de 25 000 personnes sont détenues, plusieurs milliers sont blessées, des cas de violences sexuelles et de torture sont dénoncés. Après une mise en contexte et un survol de la séquence du soulèvement populaire commencé le 18 octobre dernier, nous présenterons la situation des droits humains au Chili et ferons l’esquisse des perspectives à venir à quelques jours de la rentrée scolaire du mois de mars et à quelque semaines du plébiscite constitutionnel du 26 avril prochain. La conférence sera basée sur les résultats préliminaires d’une Mission québécoise et canadienne d’observation des droits humains au Chili qui a eu lieu du 18 au 27 janvier 2020.
Conférence le 21 février, de 18h-20h, dans l’amphi Marcel Pacaut à l’institut d’études politiques de Lyon.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info