Construisons la grève générale !

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Nous devons imposer le 4 avril un puissant rapport de force.

Départ manif à 11 h, de la place A. Courtois ( M°Montplaisir-Lumière, ligne D), à Bellecour.

Ils ont l’argent, les forces répressives, les médias, mais nous avons aussi nos armes : le nombre, les manifestations, la grève, la solidarité, la détermination, les occupations, les blocages...

Ne laissons pas mourir le mouvement en se contentant d’un jour de manif par ci par là : Construisons la Grève Générale par la reconduction de la grève après mardi comme l’appelle déjà la Fédération Éducation CNT (mais aussi avec des caisses de grève, des rencontres, des crèches, des repas festifs...). Ne laissons pas s’atténuer la mobilisation exemplaire de la jeunesse. rejoignons-les !

Le capitalisme en crise cherche à détruire le droit du travail, compromis résultant des luttes ouvrières des XIXe et XXe siècles dans les pays industrialisés. L’idéal des patrons, c’est d’égaliser par le bas les conditions de travail sur toute la planète en les ramenant à la condition du journalier agricole, embauché le matin, remercié le soir, ce que les ministres appellent « égalité des chances ».
Et nous, ce que nous voulons, c’est abolir toute exploitation, et le travail comme activité séparée de la vie, travail vendu en échange d’un droit de vivre précaire.

Les grands groupes industriels privés ou semi-publics ont fait de la précarité, une variable d’ajustement pour maintenir les dividendes des actionnaires comme Renault, Peugeot ou leurs sous-traitants qui embauchent sur certains sites jusqu’à 30% d’intérimaires. Comme La Poste et France-Télécom qui poursuivent leurs réductions drastiques de personnels (30 000 pour France-Télécom sur les dernières années).

L’État n’est pas en reste en embauchant 16 % de son personnel sous des contrats précaires et en réduisant fortement ses places aux concours de la fonction publique notamment dans des secteurs clés comme celui de l’éducation.

La précarité n’est pas une fatalité, de la richesse il y en a : 155 milliards d’euros d’exonérations de cotisations à la Sécurité Sociale accordées par les différents gouvernements depuis 1991, sans création d’emploi équivalente ! Il est tant d’arrêter d’avaler des couleuvres ! (que sont à côté les 11 milliards d’euros de déficit « abyssal » de la Sécu ?).

De plus dans les 10 prochaines années entre 600 000 et 700 000 personnes de la génération " baby-boom " vont partir en retraite chaque année, libérant nombre de postes de travail et assurant ainsi par le réemploi des jeunes sur des contrats de travail dignes, le paiement des retraites de tous.

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Nous affirmons que ce mouvement soutenu par la jeunesse avec responsabilité et ténacité est une occasion exceptionnelle de repenser dans le sens d’une plus grande justice sociale les mécanismes de redistributions des richesses afin que disparaissent pauvreté notamment des enfants, chômage, précarité, travailleur(e)s pauvres et bas salaires.

Il sera bien moins difficile - et mille fois plus passionnant ! - de changer le monde que d’essayer de faire changer d’avis les patrons et les ministres ! Leur boulot, c’est de faire marcher le système, pas de nous rendre service.
Face au raidissement autoritaire des gestionnaires capitalistes, de « droite » ou de « gauche », le seul parti pris raisonnable est d’imaginer une autre forme de vie sociale fondée sur la solidarité, qui exclue l’exploitation, organise les activités socialement indispensables, et permette à chacun(e) de vivre sa différence parmi ses semblables humains : l’autogestion.
Il y a tant de choses passionnantes à vivre, à inventer ; tellement de gens à rencontrer, à aimer, à enseigner, à écouter ; tellement d’enfants à regarder grandir, à bercer, à nourrir... Allez ! la vie est trop courte pour la laisser boulotter par le travail et la précarité !

Organisons-nous !

Parce que l’État craint le potentiel de colère d’un mouvement déterminé, à plus forte raison s’il est capable d’agréger d’autres révoltés.
Déjà, des expulsions de sans-papiers ont été empêchées, des gamins tirés des griffes des flics, des vidages de squats et des rafles de sans-papiers empêchés ou sabotées. N’oublions pas non plus que le CIP de 1994 a été retiré parce que les lycéen(ne)s et étudiant(e)s sont descendu(e)s dans la rue tous les jours, mais aussi parce que le gouvernement de l’époque a craint une extension du mouvement, l’union des précaires, chômeur(e)s et jeunes scolarisés dans les universités occupées et dans les émeutes. Il n’y a pas de fatalité historique : sinon, la Bastille serait encore une prison !

Parce que la guerre contre les pauvres et le mouvement social s’amplifie, parce que l’État cherche à prévenir et à diviser tout mouvement de résistance en jetant les individus les un(e)s contre les autres, que les gouvernements successifs empilent les nouvelles lois répressives : antiterroristes, de « prévention de la délinquance », vidéosurveillance et biométrie, harcèlement raciste des jeunes et des immigré(e)s ; justice « voiture-balais » de la police, dépistage et psychiatrisation des enfants rebelles dès l’école primaire ; répression de toute contestation sociale sous couvert d’« antiterrorisme »....

Parce que l’État va mettre encore plus de police partout (école, trains,...) et qu’il construit de nouvelles prisons pour les jeunes.
Parce que nous voulons sortir du piège à rats de ce système qui rend la vie toujours plus invivable et détruit une à une toutes les garanties qu’avait gagnées le mouvement ouvrier par ses luttes...

Parce que nous manifestons notre solidarité aux jeunes poursuivis, et dont les procès continuent. Depuis des semaines, les actions s’accumulent : manifestations, occupations, blocages, déménagements, détournements ou peinturlurages de lieux et objets qui représentent le pouvoir et l’exploitation, assemblées, débats... Cette diversité partout en France est la force de ce mouvement ! C’est d’une manière générale, l’addition de ces actions qui créent un large mouvement de contestation. Elles sont autant d’outils permettant à ce mouvement de s’imposer, d’empêcher les tentatives d’étouffement d’un gouvernement, de se faire entendre ! La réponse policière face à la détermination du mouvement est de plus en plus violente. A chaque nouvelle journée d’action, des centaines de personnes mineures et majeures se sont vues interpellées, jugées et condamnées à des peines de plus en plus dures. Nous refusons la criminalisation du mouvement.

Dans les quartiers, dans les lycées, en faculté...
qui sème la misère, récolte la colère !

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