Depuis janvier 2005, c’est le Conseil général du Rhône qui gère le RMI (nouvelle loi sur la décentralisation). Le Conseil général a mené une campagne de convocations assez importante (plus de 6 000 personnes convoquées entre mars et avril). Nommée « perdu de vue », cette campagne a servi à suspendre du RMI plus de 700 personnes au 1er mai. Le Conseil général ne donne aucune explication sur ces suspensions malgré nos diverses interpellations. La suite donnée à ces convocations massives n’est pas non plus expliquée.
Est-ce que le Conseil général va effectivement aider les personnes qui ont besoin d’un logement décent, d’accéder dignement aux soins médicaux, de trouver un emploi socialement utile et correctement rémunéré ?
Est-ce que le Conseil général va réellement répondre aux besoins qu’ont les personnes au RMI : déplacements, culture, sport, activités artistiques et culturelles ?
Le Conseil général reste sourd à nos interrogations ! Alors, nous sommes en droit de nous demander ce qui a fait sa motivation « à retrouver les perdus de vue » ! Est-ce pour faire baisser la fiscalité du département comme cela a été évoqué par un des élus du Conseil Général ?
Sans explication réelle et sérieuse, nous ne pouvons que constater que la politique du Conseil général est bel et bien de continuer « l’exclusion des personnes au RMI » car supprimer le RMI à des personnes déjà en difficultés sociales et économiques ce n’est pas « faire de l’insertion » ! CQFD.
A moins que l’objectif inavoué ne soit de mettre la pression sur les RMIstes du département afin de leur imposer des sous contrats précaires RMA et autres contrat d’avenir du plan Borloo. De chômeurs pauvres à travailleurs pauvres, tel est l’avenir que prépare le Conseil Général du Rhône aux RMIstes.
Face à l’arbitraire des institutions qui gèrent le chômage et les allocations (Assedic, ANPE, Conseil Général, CLI, CAF, DDTEFP etc.) rester isolés nous affaiblit.
AC ! Rhône
Compléments d'info à l'article