Depuis que nous avons commencé à dénoncer le climat au sein de l’école, les pressions s’accentuent, culminant lors d’un dépôt de plainte au commissariat à l’encontre du directeur, notamment pour les faits de harcèlement dénoncés : refus de prendre les plaintes, accusations répétées de « mythomanie », présence de policiers en civil de la DCRI, intervention du commissaire...
Dernier méfait en date : le représentant étudiant a été physiquement empêché par la police de venir porter devant le CA les revendications formulées par les étudiants, entrainant la reprise de l’occupation et le blocage de l’école en représailles.
Malgré les coups portés par ceux qui tiennent à maintenir coute que coute leur rôle de petits chefs et de serviteurs d’un enseignement policier de l’art des élites, nous tiendrons bon.
La mairie préfère investir massivement de l’argent public pour mettre en valeur la collection privée d’un milliardaire plutôt que d’assurer la survie d’une école. Notre lutte a révélé aux yeux de tous le mépris des pouvoirs publics pour l’école et ses étudiants.
A Avignon, tout est faux. L’Ecole Supérieure d’Art (ESAA) ne possède pas un directeur, elle est possédée par un directeur. Qui ne respecte aucune loi, qui considère le personnel et les usagers (les étudiantEs) comme ses jouets qu’il manipule quand il peut ou qu’il jette quand il ne peut pas. L’ESAA n’enseigne pas l’Art. Elle enseigne la soumission.
La police d’Avignon ne protège pas les citoyens : elle fait pression sur les étudiants de l’ESAA pour qu’ils ne déposent pas plainte quand ils sont menacés, harcelés, moralement ou sexuellement. La police d’Avignon ne protège pas la démocratie : elle s’oppose physiquement à l’entrée d’un étudiant légitimement et légalement élu au CA de l’ESAA de participer à la tenue du conseil. Les membres du CA de l’ESAA (préfecture, mairie, université, enseignants) ne décident rien. Ils reportent.
Un des journaux les plus lus dans la ville d’Avignon, La Provence, n’a pas pour objectif d’informer ses lecteurs, mais de faire sensation, en caressant le pouvoir dans le sens du poil. Mercredi soir, des étudiants de l’ESAA en colère, poussés à bout par 18 ans de silence et d’inaction de la part des autorités publiques sur les agissement de leur directeur, par la destruction de leur projet professionnel et de leurs rêves par des individus détachés et méprisants, occupent pour la deuxième fois leur école.
Le mouvement n’a plus beaucoup d’options, certains étudiants sont déjà partis en vacances, d’autre ont commencé à travailler pour rembourser leurs crédits de l’année.
Quelques tracts jetés par terre, un tas de chaises et de tables où rien n’a été cassé, des "tags" à la craie ou à la gouache, des poignées de portes soigneusement dévissées et placées ensemble sur une table...
Rien n’a été volé ni cassé. La Provence titre sur "Ecole mise à sac".
A Avignon, on dénonce les victimes.
A Avignon, tout est faux.
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