On se souvient de Chirac comme d’un homme débonnaire, très abordable, fidèle en amitié, chaleureux, qui aimait les gens. Il est vrai que lorsque qu’on a vécu les années qui suivirent 2007, on peut se prendre à regretter les années Chirac. On dit qu’avec lui il n’y aurait pas eu les gilets jaunes. Il est vrai qu’il a su s’incliner face à la rue en 2006, chose que ses successeurs ne feront jamais. On retient de lui l’homme ancré dans son territoire, proche du monde paysan ; son refus de s’aligner sur les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme, au Moyen-Orient ainsi que dans son propre pays ; son agacement face au zèle de la sécurité israélienne qui veut l’empêcher d’approcher les palestiniens ; le passionné des arts premiers, dégouté de l’art fabriqué ; le resquilleur du métro, déterminé à sauter les obstacles ; la fin du service militaire ; le premier à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs ; on retient de lui cette célèbre phrase : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », en faisant de lui un visionnaire de l’écologie, ... Bref, on est en train de construire un mythe.
Il serait bon de se rappeller que Jacques Chirac n’était pas que cela ...
>« Morsures » l’art comme outil de politisation : Causerie du lundi 6 mai 2024 à 19h
Pour la Suite du Monde, Les Clameurs et la Cie L’ébullition présentent « Morsures » le lundi 6 mai, à 19h aux Clameurs, 23 Rue d’Aguesseau, Lyon 7e. La performance sera à prix libre. S’ensuivra un temps d’échange sur la performance.
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